B) Sur son travail dans son laboratoire :  

  1/ Question : Que faites-vous dans votre laboratoire ? 

  Réponse de M. Eric Thibout :

J’essaie de savoir comment les insectes vivent, par exemple. Souvent, pour faire nos expériences nous avons des élevages d’insectes. Puis on envisage les expériences. On réfléchit comment on va les faire. Il faut du matériel, des pièces particulières et un certain nombre d’autres choses. Il faut surtout étudier ce qui a été fait par ailleurs, car si l’expérience a déjà été faite, ce n’est pas la peine de la recommencer. Quand on a fait une expérience et qu’elle a marché, on fait souvent une publication, c’est-à-dire qu’on rédige tout ce qu’on a fait sur cette expérience, comment on l’a faite, ce que l’on a obtenu  et on en tire des conclusions. Tout cela est envoyé à un journal scientifique. Les chercheurs lisent ces journaux afin de savoir si dans d’autres pays cette expérience n’a pas déjà été faite. Donc je lis beaucoup pour être sûr de ne pas passer à côté... Il n’y a pas que du travail scientifique, il y a aussi de la gestion quotidienne (changer des ampoules, réparer l’ordinateur, …).

 Intervention du maître pour poser une question : Faites-vous de l’enseignement ? 

Réponse de M. Eric Thibout :

Personnellement, je ne fais pas d’enseignement. Je n’y suis pas obligé. J’en fais un tout petit peu pour les gens qui sont 4 à 5 ans après le bac et qui commencent à avoir beaucoup de connaissances.  

2/ Question : Dans quel but faites-vous ce métier ?  

Réponse de M. Eric Thibout :

Dans le but de comprendre comment le monde fonctionne. 

3/ Question : Quelles sortes d’insectes étudiez-vous ?  

Réponse de M. Eric Thibout :

La mouche de l’asperge ainsi que la teigne du poireau. Alors je ne sais pas, c’est peut-être une question qui viendra tout à l’heure, qu’es-ce que j’étudie sur ces insectes ? La mouche de l’asperge cela fait à peu près 8 mm, c’est une mouche qui est un petit peu plus grosse que la mouche domestique que vous voyez partout chez tout le monde …/…Bon, vous vous rendez compte qu’une mouche dans le monde cela n’est pas grand-chose… Si elle veut se reproduire, si c’est une mouche femelle il faut qu’elle trouve une mouche mâle (et inversement). On étudie plus précisément comment la rencontre peut se faire. Les insectes comme tous les animaux, émettent des odeurs, qui vont s’en aller dans l’air suivant le sens du vent. Lorsque l’insecte sent l’odeur il change son comportement et remonte le courant d’air. Il se rapproche ainsi de la source de l’odeur, donc de la femelle. Même chose pour la teigne du poireau avec son poireau ( *voir schéma page suivante).

  4/ Question : Est-ce que vous prenez des précautions particulières avec certains insectes ?  

Réponse de M. Eric Thibout :

Pas en ce qui me concerne car je travaille sur des insectes qui ne sont pas dangereux. Mes collègues qui travaillent sur les abeilles doivent quand même prendre quelques précautions (également avec les moustiques).

  5/ Question : Quel est le plus dangereux des insectes ?  

Réponse de M. Eric Thibout :

Certaines guêpes sont dangereuses parce qu’elle piquent. Certains moustiques, eux, parce qu’ils transportent des microbes.

  6/ Question : D’où viennent vos animaux ?  

Réponse de M. Eric Thibout :

Je vais les chercher dans la nature. Les mouches de l’asperge se trouvent, au mois d’octobre sur les plantes d’asperges qui sont jaunes. La teigne du poireau, elle, se trouve, au mois de juillet, chez les maraîchers dans les champs de poireaux…/…

Intervention du maître pour poser une question : Vous n’achetez aucun animal ?  

Réponse de M. Eric Thibout :

Non.

7/ Question : Avez-vous des coéquipiers ou amis qui travaillent avec vous ?  

Réponse de M. Eric Thibout :

Oui, des techniciens qui s’occupent des élevages que j’étudie et que les autres chercheurs étudient …  

8/ Question : Quels outils utilisez-vous ?

Réponse de M. Eric Thibout :

J’utilise plusieurs outils. Des appareils qui permettent d’étudier les molécules chimiques, ce sont des appareils qu’on achète et qui sont assez complexes. On les appelle des chromatographes. Ils servent à séparer et étudier les produits. Nous sommes parfois obligés de construire nos appareils, lorsqu’ils n’existent pas.

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